Thangkas et calligraphie tibétaine
Tashi Gentsen
4 février > 5 mars
L’Abbadiale est ravie de vous convier à l’inauguration de la première exposition de l’année à la Maison des Arts d’Arras-en-Lavedan. Venez rencontrer Tashi Gentsen, ancien moine tibétain exilé en France et découvrez avec ses œuvres l’art de la calligraphie tibétaine ainsi que celui des thangkas, des rouleaux de toiles peints selon la tradition bouddhiste tibétaine.
Tashi Gentsen
Tashi Gentsen est un ancien moine bouddhiste, spécialiste dans la calligraphie et la peinture de thangkas, ces rouleaux de toile peints ou dessinés, caractéristiques de la culture bouddhiste tibétaine.
Pour avoir dessiné un petit drapeau tibétain parmi les drapeaux de prière traditionnels, il a dû fuir le Tibet où il risque désormais l’emprisonnement. Il a marché 35 nuits durant à travers les montagnes pour échapper à la police chinoise et atteindre le Népal, puis l’Inde. Il vit en France depuis une quinzaine d’années.
Tashi Gentsen est entré au monastère Karma Kagyu à l’âge de 8 ans et a étudié la spiritualité bouddhiste tibétaine en même temps que la peinture, la sculpture et la couture traditionnelle monastique, jusqu’à ses 24 ans. Il restaurait déjà à l’époque les documents sur tissus qui avaient été enterrés lors de l’invasion chinoise afin de les protéger de la destruction.
Aujourd’hui il vit à Bayonne et travaille comme salarié dans une usine de la marque de luxe Hermès et continue de pratiquer son art pendant son temps libre.
Les œuvres
Un thangka est la représentation peinte à des fins pédagogiques d’une ou de plusieurs déités ou de bouddhas du panthéon bouddhiste tibétain. Chaque détail est réalisé selon des proportions très codifiées et est porteur d’une symbolique particulière (couleurs, position des corps, des mains, attributs, ornements du paysage, fond du tableau etc.)
La peinture est appliquée sur du coton léger, les pigments sont d’origine minérale ou végétale, les pinceaux utilisés sont très fins (parfois un seul poil) et selon les traditions, l’artiste peut retenir son souffle ou se passer de manger et de boire lors de certaines étapes de la réalisation qui dure plusieurs mois. Une fois terminé, le thangkas est serti d’un triple arrangement de tissu et d’un voile de protection, rassemblé ici en un élégant pliage.
Les œuvres exposées ici sont des reproductions. L’artiste photographie ses thangkas puis les fait imprimer et sérigraphier sur du coton enduit. L’utilisation de la toile de Jouy en place du tissu rouge jaune ou bleu traditionnel est un clin d’oeil à la culture française.
Les calligraphies exposées ici sont des extraits des enseignements bouddhistes (le Dharma). Elles sont ornées de dessins traditionnels représentant diverses scènes.
Voir l’article de la Nouvelle République des Pyrénées sur l’exposition
L’artiste propose également des stages de calligraphie tibétaine. S’inscrire au prochain stage les 4 et 5 mars.
Plus d’informations sur Tashi Gentsen :
Témoignage de Tashi Gentsen recueilli par Geneviève Foex en octobre 2014
Article de l’est républicain en janvier 2020
Article et reportage sur France Info