Éclats de verre

Par leur travail du verre, Martine Bruggeman et Marie-Pierre Majourau nous transportent dans un monde de reflets, de convergences et de plissements et nous font rêver à d’autres horizons, par delà notre système solaire et jusqu’aux tréfonds mystérieux des océans…

Martine Bruggeman

Depuis une vingtaine d’années je travaille le verre et les émaux que j’utilise comme médiums artistiques. Je réalise des panneaux de verre émaillés de noir ou de blanc, puis gravés, ou travaillés en sérigraphie d’émaux. J’y inclus des métaux, or, argent, cuivre, et des pâtes de verre.
Dans ces panneaux je retranscris un univers céleste de dessins et de cadrans. Ces schémas font appel à un imaginaire commun de sciences, d’astronomie, de cartes anciennes. Les graphes préhistoriques , les tracés géométriques voisinent les représentations et les symboles astrophysiques.
Dans d’autres panneaux l’abstraction a prit le dessus et le travail d’émail s’est imposé dans le verre.

Marie-Pierre Majourau

Par leurs courbes et leur finesse, les sculptures en verre de Marie-Pierre Majourau semblent défier la rigidité et la fragilité de ce matériau. L’artiste se plait à plier et froisser sa matière, révélant les reflets et scintillements des couleurs acidulées avec lesquelles elle compose. Ces nouvelles pièces, moins grandes et moins rigides qu’auparavant, évoquent la langueur de la vie sous-marine en prenant la forme d’algues ou de méduses pour nous faire plonger dans une rêverie où le verre se met à ondoyer et à caresser nos sens avec douceur.
L’artiste utilise également le bois dans quelques pièces, amenant ainsi dans ce monde de fluidité transparente, un matériau qui contraste par son opacité et son immuabilité.