7 décembre > 5 janvier 2025
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En période de vacances : ouvert tous les jours sauf les 25 et 31 décembre et les 1er et 2 janvier
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Cosmogénèse.
Les règles qui régissent l’univers, le mettent en scène, sont les mêmes pour tous, pour toutes choses. L’acte de création trouve son sens dans la recherche d’une réalité qui nous dépasse, que nous ne pouvons qu’effleurer du bout des doigts. Le cheminement artistique d’Emmanuelle Williot consiste à avancer à tâtons dans cette pénombre, à façonner pour interpréter et transcender les limites de nos sensations, de nos perceptions à la recherche des empreintes, des traces attestant la présence du « souffle » de la vie.
Ce n’est pas un hasard si les ramures des arbres ressemblent étrangement au déploiement de nos tissus pulmonaires. Il s’agit du même principe, des mêmes lois qui gouvernent cette organisation secrète de toutes choses et qui sommeillent en nous comme autant de trésors oubliés. Une même logique universelle qui, du micro au macro, de l’infiniment petit à l’infini sans limite, ordonne le chaos de l’univers et met en œuvre nos existences. Nous sommes des univers en soi. Nous sommes les éléments d’un tout. Peindre pour Emmanuelle Williot, c’est cette quête impossible : parvenir à lever le voile, à révéler l’interconnexion intrinsèque de toute forme de vie.
C’est voir en aveugle ; révéler. Ces cosmogénèses.
D’origine bretonne, c’est dans les Pyrénées que Gwenn Scott a réellement découvert l’art de la photographie auquel elle se consacre entièrement depuis quelques années.
De ses origines paysannes, elle a gardé le goût de la terre, de la simplicité, et c’est au « hasard » de quelques prises de vues réalisées avec un appareil prêté, qu’elle a commencé la photo, qui s’est de suite imposée comme une évidence pour elle.
Comme un écho aux images de ses souvenirs, le noir et blanc est très rapidement devenu son terrain de prédilection. Puis, en affinant sa sensibilité et nourrie par les photographes qu’elle admire comme Michael Kenna, Sebastião Salgado, Patrick Ems et bien d’autres, elle travaille maintenant essentiellement avec la technique de la pose longue qui permet d’obtenir des images très épurées.
Terrain de jeu de son enfance devenu lieu de ressource aujourd’hui, la nature est sa source principale d’inspiration. Au-delà de la contemplation, l’art de la photographie est pour elle un chemin vers la quiétude et la paix. C’est comme si parvenir à capter l’essence apaisante d’un paysage pouvait apaiser son propre paysage intérieur et elle espère le vôtre…
Sandra Quintin a vécu en Guyane pendant plus de 20 ans. Dans une nature omniprésente qu’elle retrouve ici dans les Pyrénées, puissante, dont les liens tissés avec l’humain nous font entrer dans des mondes historiques, écologiques mais aussi mystiques, magiques, poétiques.
Ses compositions figurent alors des femmes à la fois intemporelles et en présence dans des univers entre réel et abstraction, mais qui finalement nous renvoient bien à ce qui nous entoure, en sont un élément, et tendent à la porosité et à l’évanescence.
Trouver le regard surtout ; celui qui fait sortir du cadre, ouvre des espaces, regard vers l’extérieur, ou l’intérieur… Chercher ce regard qui parle, à la fois dans l’ombre et la lumière, ce regard qui éprouve, qui renvoie à des états d’âme, projette, ouvre, crée des connexions, nous livre à nos sensations, notre place et nos liens avec la Terre.
Elle utilise et projette ses expériences pour peindre. Pas de limites dans ces paysages qui n’en sont pas et qui ne sont qu’une dimension possible. Lignes, couleurs et gestes visibles. Pour sentir parfois le souffle du vent, la sueur du vert ou la présence des arbres. Chercher la couleur, le coup de pinceau ou de couteau pour finalement proposer un aspect du non-finito, brouiller les pistes, et renvoyer peut-être à chacun ses propres sensations et réflexions.
Le dessin, la peinture dans son enfance ont gravé en Elisabeth Mounic l’empreinte de ce qu’elle est aujourd’hui, ont forgé cette sensibilité qui l’anime et changé son regard sur les choses et le monde qui l’entoure… un rai de lumière, une ride sur l’eau, une goutte de pluie, le souffle du vent…
Frantz Schubert a dit : « La musique part du cœur et va au cœur. Point besoin pour bien l’entendre, d’être un musicien averti. » Il en va de même avec la peinture. Elisabeth Mounic invite à emprunter le chemin d’un dialogue entre le visible et l’invisible, l’espace et le temps. À mi-chemin entre Asie et Occident, figuration et abstraction, sa peinture, onirique et spirituelle, basée sur l’instinct, l’émotion, le lâcher-prise et le hasard est un aller-retour entre deux rives, un dialogue reliant passé et présent…
Elisabeth Mounic exploite la peinture à l’huile et l’encre de Chine dans une quête sans fin, en constante évolution, à la recherche de l’émotion esthétique pour interpréter le monde à sa façon. Si la figuration est représentation, l’abstraction est expression, une expression reposant sur la suggestion et l’évocation d’une vision. Transparences, strates, ombres et lumières entraînent dans son univers où l’inconnu et l’intime s’entremêlent.
Elle a fait sienne cette maxime de Zao Wou Ki : « Peindre ce qui ne se voit pas, le souffle de la vie, le vent, le mouvement, la vie des formes, l’éclosion des couleurs et leur fusion. »
La démarche artistique de Jean-Marc Lapène en tant que graveur est centrée sur la figuration de souvenirs, de scènes ou d’objets technologiques. Il s’y ajoute parfois quelques notes autobiographiques pour compléter cette boucle où se mêlent vintage et nostalgie. Entre humour et poésie, il tisse un lien subtil pour nous embarquer dans son univers et sa vision du contemporain. La technique qu’il emploie pour ses œuvres sur papier est la gravure sur cuivre (eau forte, aquatinte, sucre, acide direct et pointe sèche/roulette).
Formé dans les ateliers des Beaux-Arts de la ville de Paris, Jean-Marc Lapène pratique le dessin, la peinture, la sculpture et aussi la gravure depuis une trentaine d’années. Son travail est souvent mis en avant dans des œuvres narratives parfois décalées d’une certaine réalité et proche du fantastique. Il parle du temps présent en soulignant des moments du passé mais aussi en évoquant des scènes surréalistes notamment avec la série des ours.
Natif des Hautes-Alpes, la nature de la montagne, et particulièrement les arbres, ont structuré l’imaginaire de Landry Gicquiaux. Dans les Alpes-de-Haute-Provence, où il a vécu durant quelques années, ce sont les senteurs, les couleurs et l’intensité du ciel qui ont affiné sa sensibilité et son ouverture à l’art. Ensuite, c’est dans l’atelier « La Belle Estampe » à Bordeaux qu’il a appris et travaillé la gravure durant plusieurs années.
Artiste et graphiste installée en Val d’Azun, Astrid est spécialisée en illustration, graphisme et calligraphie. Ses dessins, largement inspirés de la nature, associent différentes techniques de crayon, que ce soit en couleur ou noir et blanc.
Des paysages très détaillés aux silhouettes stylisées, tout est « croqué » avec une grande finesse, où la précision des traits se marie avec le fondu des couleurs. Astrid travaille en général sur de petits formats, taille carte postale, faciles à transporter et à encadrer, mais ose aussi s’aventurer vers de plus grands formats.
Géographe de formation, sa passion pour la photographie forgée sur la lecture géographique des espaces a finalement pris le dessus. En 2015, il devient auteur photographe indépendant se spécialise en photographie d’architecture où la lumière, les espaces et les matériaux jouent un rôle prépondérant. Il développe en parallèle des travaux photographiques plus personnels où sa sensibilité aux territoires ruraux, espaces naturels ou péri-urbains et à leurs évolutions guident ses approches et ses recherches autour d’une dimension sensible et documentaire.
Coloriste avant tout, le travail de Maryse Michelon navigue entre figuration symbolique et abstraction.
À travers la mise en scène de reliefs montagneux, émerge lʼéclat si particulier des ciels, qui fait valoir la pierre, le végétal, la glace. Puis les verts anglais, outranciers ou sans fond qui guident nos regards à travers champs et sous-bois.
Lignes figées et fuyantes à la fois, dans une absence d’architecture, la nature devient personnage.
Peindre, dessiner, sur toile, papier ou bois, que ce soit pastels, aquarelles, huiles, encre ou fusain, le plaisir d’Yves Lachaud est de faire apparaître, de créer dans un style figuratif ce qui capte son regard, ses émotions : un moment de vie, un lieu, un visage, des mains…
Pour commencer il faut faire silence. Bercer ( berner ) les pensées jusqu’à l’endormissement. Les hypnotiser même car elles sont tenaces, elles veulent dominer, donner leur avis, leurs directives.
Il faudra trouver cet interstice, ce moment suspendu qui permettra d’initier un chemin sur la toile, presque à l’aveugle. Faire confiance à la main, lui laisser le champ libre, en équilibre sur le fil du doute. Avancer sans savoir où cela mènera. Il faut accepter de ne pas savoir, de ne pas comprendre, de s’égarer, de s’exiler même dans un territoire si étrange. Cela ne se comprend pas.
Les critères du monde connu se dissolvent et quelque chose prend forme, dans le tâtonnement , d’autres fois dans le jaillissement. Rien n’est jamais pareil, rien ne se répète. Tout est à recommencer, à chaque fois, pour retrouver ce passage, cet espace ténu mais vivant entre les barricades. Aucun savoir ne peux aider à inventer ces chemins qui nous sauvent de la violence du monde.
« Sur le Fil », une collection unique qui fusionne l’art vibrant et ludique de Doris avec la porcelaine délicate et tournée de Roxane. Cette collaboration enchanteresse vous apportera sourires, joie et légèreté. Découvrez le monde frais et coloré de Doris Parolo sur les créations élégantes de Roxane Lasserre. Une occasion de vivre une expérience artistique qui vous mettra véritablement « sur le fil » !