Espaces sensibles
Marika Lardé & Marie-Pierre Campistro
22 octobre > 20 novembre 2022
L’Abbadiale vous donne rendez-vous à la Maison des Arts d’Arras-en-Lavedan pour « espaces sensibles », une exposition de Marie-Pierre Campistro et Marika Lardé.
Dans cette exposition, le monde de la terre et du feu de Marie-Pierre Campistro rencontre celui du papier et du collage de Marika Lardé dans une ode aux formes et à la matière.
Ce dialogue entre deux langages, pourtant aux antipodes, converge vers une exploration des frontières entre textures et formes géométriques.Marika Lardé
MKL collages (Marika Lardé)
“TRACES-ESPACES”
Traces dans la nature, empreinte de l’être vivant au travers des espaces, coexistence de l’existant et du construit.
“Traces-Espaces” tisse la relation intime, le lien indéfectible entre l’être et son environnement.
Initiée en 1987, puis reprise en 2014, cette démarche est développée de manière continue depuis août 2018. Elle est avant tout expérimentale, tant au niveau du support (carton, bois, plâtre), des techniques, que du sujet et de la représentation même de ce sujet.
Plusieurs thèmes se côtoient, de la nature à l’architecture ou à l’abstraction.
D’abord axées essentiellement sur les bandes répétitives, les différentes recherches ont conduit aux cercles, travail inspiré par l’artiste japonaise Yayoi Kusama.
Du format le plus petit (10 x 10 cm) au plus grand (réalisation in situ d’un panneau permanent de 270 x 290 cm), cette démarche est le fruit d’une réflexion menée depuis plusieurs années. Les tableaux, en deux ou trois dimensions, ont tous pour fil conducteur, la matière et la trace laissée sur le papier.
Marie-Pierre Campistro
Il y a 10 ans, ma rencontre avec le feu m’a ouvert les portes de la céramique.
Longtemps, auparavant, j’ai travaillé la terre dans un plaisir immédiat, en la laissant sécher, mélangée à de la colle et du papier, en sculpture ou en peinture, entre figuration et abstraction. Depuis cette rencontre, des formes simples, des carrés, des cylindres que j’appelle Totems deviennent les supports d’une recherche de texture et de matière. Cela m’a permis d’allier le travail de la peinture et de la sculpture. Nourrie des images fortes de la nature et plus particulièrement du minéral, j’explore un monde intérieur. Je relie l’infiniment petit, ce ressenti profond, intense, intime… à l’ ’infiniment grand, à cette nature forte, minérale, à l’univers, au cosmos…
Que ce soit dans la série «ORIGINES», mono-cuisson au bois haute température, noir et blanc, qui parle de l’ origine de l’ être et se fond dans l’infini…
Ou dans la série « EMPREINTES », terres enfumées, sculptées avec des petits éléments de la nature, terres hérissées, tourmentées comme les traces laissées par la vie…
Aujourd’hui, je reviens à mes premiers amours avec des sculptures de terre rouge et papier mêlés, peintes d’engobes de terres et d’oxydes, dans des cuissons rapides gardant ces traces et symboles comme une mémoire.
La transformation par le feu laisse une grande part au hasard et permet à la sculpture de raconter sa propre histoire. Ma création est intimement liée aux découvertes techniques, les expériences guident mon cheminement artistique… alors un véritable dialogue s’installe avec la terre et le feu.